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Alain Yaovi Mawuli Dagba
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mercredi 10 février 2010

Première Partie


Le caractère spirituel et la nature abstraite d'une nation


Toutes «les grandes âmes» qui ont su apporter un changement dans le destin de leur nation connaissent ce secret: Que c'est seulement en pénétrant le mystère du caractère spirituel et de la nature abstraite d'une nation, qu'on est capable de changer le cœur de cette nation.


En vue d'apporter un changement dans une nation, tous les grands discours, toutes les marches révolutionnaires ou de protestation, toutes les formes d'opposition ou de rébellion, tout projet de renversement de pouvoir, toutes les démarches religieuses, y compris les prières collectives, les formes de souhaits ou de vœux prononcés, sont tous impuissants ou ne représentent que des tranquillisants, sans cette connaissance secrète soulignée plus haut. Cette connaissance secrète ou mystère, c'est elle que je m'en vais expliquée dans cet article.


C'est cette connaissance secrète qui fut la source dans la quelle, Mahatma Gandhi puisa sa force, sa passion, sa stratégie révolutionnaire de la non-violence, pour enfin injecter l'élixir du changement dans le cœur de l'inde. Elle fut, cette connaissance secrète, la puissance et la force qui se dégageaient dans les discours de Martin Luther King Junior, brisant les verrous et les murailles du racisme et de la ségrégation, pour enfin transporter cet grand et géant état américain et le déposer au sommet de la montagne du renouvellement et de la réconciliation. Elle fut la force mouvante et captivante qui guidait Nelson Mandela. Cet homme à l'apparence aussi calme, contenait en lui le feu irrésistible et foudroyant de cette connaissance secrète, avec laquelle il lutta et accepta les ténèbres de l'emprisonnement, pour enfin étrangler dans le geste d'un gladiateur habile le monstre de l'apartheid. Nous avons tant d'exemple à citer, de ces gens là qui ont fait leur lutte, même jusqu'à la mort, pour sauver leur nation.


Tous ont combattu pour la même cause: Le bien-être des hommes. Leur combat, quoique pour le salut de différentes nations, eut un point commun: «Ils ne luttaient pas contre la chaire et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes» Ephesiens 6: 12; sinon pourquoi leurs idéologies, leurs discours, et leurs actes, contiendront les marques de la non-violence, de l'amour du prochain, du pardon des offenses, de la réconciliation des cœurs, de la tolérance, de la paix, et souvent scellés par l'acte sacré du jeune et de la prière?


Leur lutte était contre des forces maléfiques qui tenaient en captivité et les oppresseurs, et les oppressés. Ils avaient compris que tout homme dans sa nature réelle est divin, et que par la présence de cette divinité, il peut changer. Ce qui est naturel, est indélébile en expression et indestructible en action. Si le mal était naturel en l'homme, le changement de l'homme serait impossible. Or Dieu créa l'homme naturellement à son image et en sa ressemblance. Lorsque la nature divine sommeille en l'homme, une autre personnalité qui est celle du mal, composée et formée par des idées malsaines et des forces ténébreuses, vient occuper sa place, possédant cet homme et faisant de lui son esclave.


L'oppressé souffre au fait de ce qui oppresse et fait souffrir l'oppresseur; car tous deux ont besoin de délivrance, étant victimes des œuvres du même ennemi. «Les grandes âmes» connaissaient ce secret, et leur lutte n'était ni contre les personnes au pouvoir (la chaire et le sang), mais contre l'esprit qui les tenait captif. Sans que cet esprit soit vaincu, les personnes au pouvoir en seront éternellement victimes, et seront utilisées par lui pour oppresser le peuple. Car, c'est un esprit malin ou une personnalité lugubre qui aime être au contrôle, donc attiré par le pouvoir.


Pour vaincre cet esprit, il devient important de changer la définition des choses, surtout de ce que l'on appelle une nation et un pouvoir. Car, c'est par l'action symboliquement spirituelle de ces deux entités que cet esprit du mal peut être vaincu. Celui qui définit le pouvoir comme un ensemble d'individus légalement mis en place pour décider des règles de gouvernance et de la gestion économique et sociale d'une nation et de ses biens, a déjà perdu la bataille contre cet esprit. Pourquoi? Parce-que sa définition le fera toujours voir les choses dans la chaire ou dans le plan physique, et sa lutte sera toujours «contre la chaire et le sang». Il en va de même pour la définition d'une nation, car une nation qui ne cannait pas sa définition spirituelle, finira tôt ou tard par être gouvernée par les forces du mal.


Puisque, et le gouvernement, et le peuple, font tous deux partie de la nation, il suffit tout simplement de connaître la définition spirituelle d'une nation pour la délivrer. Cette définition, une fois connue, permettra à cette nation de changer sa stratégie de combat les uns contre les autres, ce qui ne fait que perdurer la domination des forces de ténèbres sur la nation, pour l'orienter vers un combat spirituel. Comme le disait souvent Gandhi, «ce principe de œil pour œil, finira par nous rendre tous aveugle.» C'est ce que Jésus expliquait, «une maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Il faut plutôt attacher l'homme fort qui se tient à la porte de cette maison». Une nation est comme une grande maison.


Le peuple qui lutte contre son gouvernement est aveugle car il s'est trompé d'adversaire; et puisque le gouvernement et le peuple forment ce qu'on appelle la nation, leur action commune doit être plutôt orientée vers la victoire sur l'homme fort qui se tient juste à la porte de cette nation. Cet homme fort est un esprit maléfique. Il est invisible. Le combat de toute nation pour sa survie et sa paix est un combat spirituel. Une redéfinition de la nation sur le plan spirituel, nous donne directement accès à cette connaissance secrète dont je parlais plus haut, et qui est le remède pour la délivrance des nations. Elle nous révèle le mystère du caractère spirituel et de la nature abstraite d'une nation.


Que dois-je retenir de cette leçon?


Je dois retenir que dans la lutte des nations pour obtenir leur bien-être, je dois voir les choses spirituellement et non physiquement. Car en voyant les choses dans le plan physique, ma lutte sera limitée et non-effective; parce-que le plan physique me cache la réalité des choses.


En luttant dans le plan physique ou dans la perception physique des choses, je lutte contre les hommes, donc contre la chaire et le sang. Pendant que la force du mal elle-même, qui utilise les hommes au pouvoir contre leurs propres frères et sœurs, demeure intouchable et devient plus fort en se nourrissant de mes émotions de haine et de méfiance contre mes frères et sœurs qui sont au pouvoir.


Je dois alors me libérer de la vue physique des choses, et comprendre que l'homme étant crée à l'image et en la ressemblance de Dieu, est tout simplement victime des forces des ténèbres, et cependant peut retrouver sa délivrance. Ma lutte alors s'oriente contre ces forces des ténèbres qui sont sous la direction d'un homme fort, qui oppresse mes frères et sœur au pouvoir autant que moi-même.


Que dois-je alors faire de façon pratique?

1-Connaître le caractère spirituel d'une nation, 2-Connaître la nature abstraite d'une nation, 3-Connaitre l'identité de l'homme fort, pour enfin mener ma lutte à bon port. (Ces trois éléments constitueront les différentes parties du prochain article).

Bien de choses a vous

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